Vie quotidienne

Les 5 erreurs à éviter pour endormir son enfant sereinement

Voilà la question que tous les parents se posent : le sommeil. 

Dans nos sociétés occidentales, nous sommes soumis à beaucoup de pression, beaucoup d’injonctions, mais aussi et surtout beaucoup d’incohérence. Tous ces faux-conseils sont la plupart du temps complètement en contradiction avec les vrais besoins des enfants. 

A travers cet article, je te propose donc de rétablir la vérité sur le sommeil de nos enfants et sur leurs véritables besoins, en te dévoilant les 6 erreurs à éviter pour endormir son enfant sereinement.


La première étape indispensable pour mieux vivre les endormissements de nos enfants serait peut-être de modifier nos attentes sur le sommeil, sur les comportements attendus de nos enfants. 

Grâce aux nouvelles découvertes de neurosciences, nous savons maintenant avec certitude les risques et les dangers à laisser pleurer les enfants. Héloïse Junier nous explique très pertinemment les pleurs des bébés dans son article. Elle y démonte certaines idées reçues sur ce sujet et nous permet donc de mieux comprendre les réels besoins de nos enfants : « Il est fréquent de constater que les pleurs des enfants ne sont pas nécessairement liés à l’insatisfaction d’un besoin physiologique comme la faim ou le sommeil. Loin de là. Dans une bonne partie des cas, les pleurs viennent traduire un simple besoin d’être pris dans les bras de l’adulte, d’être réconforté, rechargé en nourriture affective. Mais pas seulement. »

Ce nouvel éclairage sur les besoins des enfants et sur la signification de leurs pleurs vient soutenir l’idée que c’est à nous, parents, de modifier notre comportement afin de pouvoir accompagner nos enfants dans leur sommeil de manière respectueuse. Voilà maintenant les 6 erreurs à éviter pour endormir nos enfants plus sereinement.



1.     Banaliser les pleurs pendant l’endormissement de l’enfant

La première erreur est de banaliser les pleurs des bébés au moment de l’endormissement. En effet, leurs pleurs sont un comportement d’alerte pour nous signifier leurs peurs, leur mal-être, leurs sensations (de faim, de soif, de froid, de chaud…), … Leurs pleurs n’ont donc rien d’intentionnel. Les enfants ne pleurent pas volontairement pour nous exprimer leurs besoins, c’est simplement la réaction naturelle de leur corps.

Contrairement à une idée plus que répandue, les enfants ne font pas exprès de pleurer pour nous faire passer une mauvaise nuit. Ce ne sont pas des caprices. Ils ne jouent pas la comédie et ne font pas de cinéma. Les enfants ne sont ni des tyrans, ni des manipulateurs. Ils s’expriment tout simplement.

De plus, les bébés, particulièrement, sont totalement dépendants de nous. Ils ne peuvent pas interpréter leurs propres sensations, ni trouver des solutions à leurs inconforts. C’est à nous de les accompagner pour se sentir mieux, à nous d’interpréter leurs pleurs afin de leurs apporter des solutions. Par exemple, si nous pensons que notre enfant pleure car il a trop chaud, alors nous le découvrirons ; si nous pensons qu’il a faim, alors nous pourrons lui proposer un biberon ou une tétée ; si ses besoins physiologiques sont comblés, peut-être a-t-il tout simplement besoin de la présence réconfortante et chaleureuse de ses parents.



2.    Utiliser la méthode du 5-10-15

Tu ne connais pas cette méthode ? Tant mieux ! Pour t’expliquer brièvement, c’est la méthode du « laisser pleurer » ou de « dressage au sommeil ». Les mots font peur. Mais le principe de cette méthode est encore plus terrifiant. Je t’explique.

Cette méthode consiste donc à laisser pleurer son enfant 5 minutes avant d’aller le retrouver (il est recommandé de ne surtout pas le prendre dans les bras et donc de le laisser dans son lit ; il ne faut pas rester trop longtemps non plus), puis 10 minutes à le laisser pleurer, puis 15 minutes, puis 20 minutes … C’est une méthode vraiment cruelle autant pour l’enfant que pour le parent. Elle est cependant efficace mais pour de très mauvaises raisons.

En effet, comme nous venons de le voir précédemment, un bébé qui pleure a besoin de son parent pour être réconforté, pour lui apporter une solution à son besoin, pour se sentir en sécurité. Alors si nous laissons nos bébés pleurer sans leur apporter de réponses, ni notre présence, leur cerveau va être submergé par le stress et par ce sentiment d’insécurité. Mais à cet âge-là (et jusqu’à au moins 5 ans), les enfants n’ont pas la capacité de réguler leurs émotions, comme nous adultes nous pouvons nous raisonner. Eux ne le peuvent pas. A force de cris et de pleurs, l’enfant finira par s’endormir exténué. Au bout de quelques jours de cette méthode redoutable (dans tous les sens du terme), l’enfant ne pleurera plus au moment du coucher. Mais non pas, parce qu’il aura appris à s’endormir seul, comme on aimerait te le faire croire, mais parce qu’un programme d’urgence dans son cerveau ce sera déclenché afin d’assurer sa survie. Ce programme d’urgence est similaire à celui des animaux dont la vie est menacée : ils simulent leur mort. C’est donc pour cela que les enfants finissent par ne plus pleurer. Cette méthode apprend donc à nos enfants à ne pas compter sur nous, les adultes, en cas de besoin vital et leur apprend à désactiver leurs signaux d’alerte (tels que ses cris et ses pleurs).



3.     Coucher son enfant trop tôt ou trop tard

Qui n’a jamais eu envie de laisser réveiller un peu plus longtemps son enfant pour profiter encore plus de lui ? Ou à l’inverse de vouloir le coucher tôt pour avoir sa soirée tranquille parce qu’on reçoit des amis, ou bien que notre série télé va commencer ?!

Mais malheureusement, ne pas respecter le rythme biologique du sommeil de nos enfants compliquent sérieusement l’endormissement. En effet, si l’enfant est couché alors qu’il n’est pas fatigué, il va s’agiter dans le lit, avoir envie de jouer, de se (re)lever … Il finira par s’endormir bien plus tard que s’il avait été couché par rapport à ses signaux de fatigue. De la même manière, un enfant qui aura trop tardé à être couché sera excité et irritable. Par conséquent, très difficile à endormir. Il est donc important de respecter les rythmes de sommeil de nos enfants, même si ça ne nous arrange pas toujours ! Le sommeil est cyclique : une fois que le train du sommeil est parti, il faudra attendre le prochain train pour pouvoir endormir son enfant. Si vous voulez plus de détails et plus de théorie à ce sujet, je vous recommande l’Atelier Nuits Paisibles que j’ai créé.

Le plus important pour coucher son enfant au bon moment est d’observer les signaux de fatigue. Ils sont propres à chaque enfant : bailler, se frotter les yeux, les oreilles, sucer son pouce, se poser et commencer à s’allonger, réclamer son doudou, sa sucette, pleurer en apparence « pour pas grand-chose », courir partout, être surexcité, …



4.     Ne pas avoir de routines

Pour un enfant, ne pas avoir de routine, c’est comme rouler dans un pays étranger sans GPS. On ne sait pas où l’on va, on avance à l’aveuglette. Cela peut être terrifiant et angoissant. Les rituels sont donc vraiment fondamentaux dans la vie des enfants. Ils leur permettent de structurer leur esprit, de se sentir en sécurité par la répétition des mêmes actions chaque jour. Les rituels permettent aussi à l’enfant de pouvoir gagner en autonomie, mais aussi de se repérer dans le temps.

Les bénéfices à adopter une routine fixe et régulière à chaque coucher sont donc vraiment très importants. L’enfant parviendra au bout de quelques jours à anticiper les rituels et leur ordre. Le coucher faisant partie intégrante du rituel, l’enfant sera donc moins retissant à aller se coucher.

Pour donner un exemple, chez nous les rituels du soir ressemblent à cela : jeux dans le bain – se mettre en pyjama – prendre le dîner – jeux calmes (généralement des jeux de cartes, ou bien des jeux individuels) – passage aux toilettes / changer la couche (en fonction de l’âge) – brosser les dents – lire une histoire – dire bonne nuit à papa (ou à moi si c’est papa qui va les coucher !) – dodo ! A toi de construire vos propres rituels en fonction de vos habitudes.



5.     Ne pas adapter l’environnement à son enfant

Pour favoriser l’endormissement de nos enfants, il est important adapter l’environnement. C’est-à-dire tout ce qui va pouvoir influer sur la qualité d’endormissement et de sommeil de nos enfants. Le plus important est de préparer le coucher en douceur, progressivement, afin d’éviter un changement brutal et trop radical. Par exemple, permettre à l’enfant de sauter sur le trampoline et d’un coup de devoir aller se coucher. C’est caricatural mais c’est pour grossir le trait ! Donc plus le moment du coucher approche plus on va diminuer le volume sonore de la maison (cris, musique forte …), les jeux excitants (chatouille, jeux « sportifs », certains jeux de société, …) afin de favoriser une ambiance calme, zen, avec des paroles douces. L’objectif est permettre à l’enfant de se préparer et de se mettre dans de bonnes conditions pour se coucher et s’endormir.

Tous les écrans sont à proscrire avant le coucher et bien sûr au moment de l’endormissement. Même si les enfants semblent calmes, ils ne peuvent  se reposer car leur cerveau est sollicité en permanence par ce qu’ils regardent. Les écrans sont vraiment excitants. Certains spécialistes les qualifient de drogues. Il est vrai que les enfants qui regardent beaucoup d’écrans sont drogués et ont besoin d’être sevrés ! Je rappelle les recommandations par rapport aux écrans : pas d’écran avant 3 ans.

L’espace aussi joue un rôle important dans l’endormissement de l’enfant. En effet, s’il est trop stimulant et trop riche, l’enfant pourrait avoir des difficultés à s’endormir. Pour rappel, voilà les recommandations de la PMI pour prévenir des risques de la mort subite du nourrisson, mais aussi pour favoriser un sommeil de qualité : pas de doudou dans le lit, ni de couverture, ni d’oreiller, pas de tour de lit, une chambre de préférence fraîche à 19°, l’enfant ne doit pas être trop couvert et il doit être couché sur le dos.



J’espère t’avoir apporté les réponses à tes questions concernant le sommeil ! N’hésite pas à partager cet article si tu penses qu’il peut intéresser d’autres parents. Et si tu veux aller plus loin, et être accompagné vers des Nuits Paisibles, c’est par là.



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